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Les églises du pôle de Provins
La Maison de Dieu
Toute église est dédiée au culte chrétien. En France, elle est la propriété de la commune ou du diocèse selon les situations, et reste un lieu ouvert à tous, où les chrétiens se rassemblent pour prier et célébrer. On y trouve de nombreux symboles, et sa construction même n'est pas le fruit du hasard, ni de l'improvisation. Voici, ci-dessous, quelques éléments de base concernant ces beaux édifices.
A l'intérieur de l'église
L'autel est le lieu où le prêtre offre à Dieu le pain et le vin.
L'ambon est le lieu où l'on vient lire « la parole de Dieu ».
Le tabernacle est la petite armoire destinée à conserver les hosties consacrées qui n'ont pas été données. On parle alors, dans cette église, de « la présence réelle », toujours signalée par une petite veilleuse rouge. Jésus est présent.
La vasque à l'entrée est un bénitier ; il contient de l'eau bénite permettant aux fidèles de se signer en entrant.
L'autre grande vasque, une cuve assez imposante, est un baptistère. On dit aussi « les fonts baptismaux ». Ils sont souvent fermés par un couvercle, et sont utilisés pour les baptêmes. |
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Si elle contient encore du mobilier ancien
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Si l'église contient encore du mobilier ancien, on peut y trouver un confessionnal. Il n'est plus utilisé, mais autrefois, on venait y demander pardon. De nos jours, ce sacrement qui s'appelle réconciliation, est donné à l'issue d'un tête à tête moins formel avec le prêtre.
Il peut aussi y avoir un « maître autel », généralement au fond du cœur. Il servait autrefois au prêtre à célébrer la messe, en tournant le dos aux fidèles.
La chaire, toujours en hauteur, était utilisée pour les sermons. Le prêtre montait en chaire pour être bien vu et bien entendu de tous. |
Les parties principales, la construction d'une église
Une église est toujours construite dans l'axe est/ouest, de telle façon que le chœur soit orienté vers l'est, donc au soleil levant.
Le parvis, est l'espace devant l'église, juste avant l'entrée. Il est plus ou moins grand selon les églises. « Parvis » signifie « paradis ». Au Moyen-Âge, durant la semaine sainte, on y jouait sans relâche le Mystère de la Passion. De nos jours, c'est un lieu de rencontres.
Le tympan est le fronton de l'église, c'est là où se trouve la porte d'entrée, souvent de forme arrondie, avec des bas reliefs, des statues, des sculptures.
La nef est la partie centrale où l'on entre, et bien souvent où l'on va s'asseoir. Sur les côtés gauche et droite de la nef, au-delà des piliers, ce sont les bas-côtés.
Le transept traverse la nef en perpendiculaire, et avec le chœur, cela forme une croix, la croix du christ.
La sacristie est une petite pièce annexe, qui donne sur le chœur, où le prêtre et les servants d'autel vont se changer et préparer ce dont ils ont besoin matériellement. C'est aussi souvent depuis la sacristie que l'on peut commander le chauffage, l'éclairage, la sono… |
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Les symboles dans une église
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La Croix. Au-delà de l'instrument de supplice romain, la croix est, pour le chrétien, le symbole de sa foi, comme le croissant l'est pour l'islam, l'étoile pour le judaïsme. Cette croix est très présente dans l'église, bien en vue sur l'autel, à l'entrée du chœur, dans la nef sous la forme du chemin de croix, ou encore face à la chaire à prêcher. L'église elle-même est en forme de croix, orientée vers l'est là où le soleil se lève, signe de la résurrection du Christ. On trouve aussi la croix à l'extérieur, au sommet du clocher.
Elle est souvent représentée avec Jésus (crucifix), nous rappelant que Dieu, en son Fils, a donné sa vie par amour pour tous les Hommes. Après être passé au séjour des morts, il est ressuscité le troisième jour, vivant auprès de nous. Ainsi s'ouvrent pour tous les Hommes les portes de la vie éternelle. Voila pourquoi depuis près de 2000 ans les chrétiens construisent des églises qui s'élèvent vers le ciel pour dire merci à Dieu de cet amour donné et sans cesse renouvelé.
Le siège de présidence.
Il est appelé cathèdre dans une cathédrale, c'est le siège réservé au prêtre ou à l'évêque.
Le cierge Pascal C'est un gros cierge avec une croix rouge et souvent une année. Il est le signe de la résurrection de Jésus.
Les vitraux. Ils sont à eux seuls de véritables œuvres d'art. Dans certaines églises où ils n'ont été détruits, ni par les guerres, ni par les révolutionnaires, ni par les vandales… on peut voir qu'ils étaient aussi une catéchèse. En effet, à une époque où peut de gens savaient lire, et où on n'avait pas le droit de lire la Bible, les vitraux, comme les sculptures, les statues, les peintures, les retables, les fresques murales, les tapisseries, les tympans… permettaient d'enseigner les écritures, de raconter la vie des saints.
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Le nom des églises selon la taille, l'usage et l'époque.
Le tout début, les premières églises.
Très tôt, les cultes chrétiens furent célébrés le dimanche, jour de la résurrection du Christ. Dans les toutes premières années, les disciples (apôtres et premiers prêtres) se regroupèrent d'abord à Jérusalem, où ils annoncaient la « Bonne Nouvelle » (en grec, "euaggelion", « évangile »). Les premières églises, au temps de la clandestinité, étaient des maisons-églises, c'est-à-dire une pièce réservée dans la demeure d'un riche chrétien. Ils célébraient la messe aussi parfois dans les catacombes, lorsqu'elles commencèrent à être édifiées, notamment à Rome. Dans les villes romaines, après la chute des religions polythéistes, les évêques s'efforcèrent d'établir les lieux de cultes au Christ à l'emplacement de temples ou de fana. Dans les grands domaines fonciers, les chapelles devinrent peu à peu des églises paroissiales.
Malgré les persécutions, le christianisme connaît un essor rapide au 1°et 2° siècle, et s'étend peu à peu vers la partie occidentale de l'Empire romain, où l'on parle latin. Les Églises se multiplient. Malgré tout, avant l'an mille, il n'existait d'églises que dans les villes importantes ; quelques villages avaient des oratoires qui étaient détruits à chaque invasion. Les seigneurs des fiefs primitifs avaient des chapelles à l'intérieur des châteaux forts. Après la division par grands fiefs vint celle par paroisses, composées, à l'origine de la réunion de plusieurs villes. Ces grandes paroisses furent démembrées pour en créer de nouvelles et, sauf quelques exceptions, on en fonda une dans chaque seigneurie. Le seigneur, possesseur du fief, avant la création des paroisses, était de fait l'administrateur du civil et du spirituel. Puis, placés sous la conduite d'un curé indépendant du seigneur, ils obtinrent un allègement à leur servitude.
Les différents édifices érigés par l'Homme.
Les églises.
Très vite, les édifices où se réunit l'assemblée des chrétiens prennent le nom d'église (du grec « ecclesia », qui veut dire assemblée du peuple). C'est un édifice assez vaste pour accueillir les fidèles lors des célébrations. Aujourd'hui, le terme est générique. Tous (les édifices ci-dessous) sont des églises.
Les basiliques. Dans l'Antiquité (les premiers chrétiens se rassemblaient où ils pouvaient) ce terme désignait des églises qui, à la différence des simples maisons transformées en lieux de culte, étaient construites sur le plan des basiliques civiles de l'Empire romain : un rectangle terminé par une ou plusieurs absides. Le nom de basilique (du grec "basilike" qui veut dire "royal") désigne des nos jours, d'une part certaines églises particulièrement importantes (comme la basilique Saint-Pierre de Rome) et d'autre part des églises édifiées sur le tombeau d'un saint (comme la basilique Sainte Thérèse de Lisieux). Les basiliques sont consacrées par le pape.
Les chapelles. La chapelle est une petite église, un oratoire isolé, un lieu de culte secondaire. Elle est souvent privée. Cela peut aussi être une pièce attenante à la nef ou au chœur dans une grande église ou une cathédrale, et contenant parfois elle-même un autel. Le terme de chapelle désignait, autrefois, l'oratoire du palais des rois, où l'on gardait, en France, la "petite chape" (en latin « capella » ou « capa »), c'est-à-dire le manteau de Saint-Martin.
Les collégiales. Une collégiale est une église qui, sans être le siège de l'autorité épiscopale, a été confiée à un collège de clercs ou de chanoines séculiers.
Les abbatiales. L'abbatiale est l'église propre à un monastère ou une abbaye (Saint-Denis, au nord de Paris, fut à l'origine une abbatiale avant de devenir basilique, à la disparition de l'abbaye, puis cathédrale, à la création du diocèse de Seine-Saint-Denis).
Les cathédrales. La cathédrale désigne dans chaque diocèse l'église de l'évêque. Elle tire son nom de la cathèdre, (en latin "cathedra"), le siège de l'évêque. En général, de part et d'autre de l'autel, se tiennent des sièges réservés aux chanoines, les prêtres qui administrent le diocèse. Ces sièges forment un enclos appelé "jubé". L'édifice est généralement grandiose et il est consacré par le pape.
« Église » ou bien "église? Quelle différence?
« Église » avec un « E » majuscule.
Le terme « Église » catholique (avec un « E » majuscule) a une double signification : celle du groupe des chrétiens qui se rassemblent en un lieu donné, et aussi celle la communauté de tous ceux, morts ou vivants, religieux ou laïcs, qui sont fidèles à leur baptême, et constituent l'Église du Christ.
L'Eglise ainsi définie est « une, sainte, catholique et apostolique ». « Une », c'est-à-dire unie, rassemblée « sainte » pour son caractère sacré, son lien avec Dieu, sa capacité à aimer « catholique », mot grec qui veut dire « universelle » et « apostolique », puisqu'elle a été fondée par les apôtres afin de poursuivre leur mission d'apostolat. Nos prêtres actuels sont les successeurs des douze.
« église » avec un « é » minuscule.
C'est la bâtisse, la maison de pierres édifiée par l'Homme.
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